Un contrôle plus discret, mais infiniment plus puissant
Aujourd’hui, la manipulation des masses ne s’opère plus par la censure franche ou les affiches de propagande martelées à la populace.
Ce ne sont plus les tanks ou les canons qui structurent les discours.
Non, elle agit à travers des mots, un chaos organisé, une peur distillée, et une rhétorique paternaliste assumée.
Les deux ouvrages Gouvernance perverse de Marion St Michel et Sociétés du chaos organisé de Richard Durastante, publiés aux Éditions marco pietteur, l’expliquent avec clarté et profondeur : ce nouveau contrôle est invisible, mais plus insidieux que jamais.
Et il s’efforce de prendre votre esprit, sans que vous ne puissiez dire « on m’a trompé ».
1. Le voile du « bien commun » : le contrôle par le langage
Dans Gouvernance perverse, Marion St Michel dévoile comment les mots sont devenus des armes : “perversion institutionnelle” se manifeste dès que les discours publics brouillent les frontières entre protection et soumission (voir aussi notre article Les 4 expressions que les gouvernements utilisent pour inverser le réel (et ce qu’elles cachent vraiment).
Ainsi, des expressions qui semblent bienveillantes servent à masquer la réalité : « intérêt général », « pédagogie », « complotisme », « résilience ».
Autant de termes qui isolent le citoyen, discréditent ses émotions et l’abandonnent à sa culpabilité silencieuse.
Dans ce modèle, le peuple est transformé en “élève défaillant”, et la moindre incompréhension devient le prétexte à imposer une réforme sans débat.
Ce glissement marque une rupture nette avec les méthodes des dictatures classiques, qui reposaient sur un ennemi identifiable, un récit clair et une répression visible. Aujourd’hui, la pression est douce, empreinte de pédagogie… et somme toute plus efficace, car elle s’applique de l’intérieur.
2. Le chaos organisé : militariser la peur sans uniformes
Richard Durastante, dans Sociétés du chaos organisé, parle d’une “guerre psychologique de cinquième génération”, où le chaos devient une arme.
Les élites utilisent des événements clés (comme la crise du Covid), la désinformation et la peur contrôlée pour casser les repères sociaux, briser la solidarité et fragmenter les consciences.
Contrairement aux dictatures de jadis, où tout était clair et identifié, le chaos organisé repose sur une confusion volontaire : les règles changent, les injonctions s’empilent, et chacun finit par croire que seul le silence ou la conformité le protègent.
Cette dictature molle est tirée par la peur, pas par la crosse, mais elle est capable de réduire à l’impuissance des populations bien plus vastes.
3. Une manipulation personnalisée : entre propagande sociale et algorithmes

Autre différence majeure : la manipulation est désormais ciblée.
Grâce aux données, aux réseaux sociaux, aux chatbots et aux flux d’information, chaque individu reçoit un message calibré, un format de peur adapté à son profil psychologique. Ces techniques sont absentes des régimes autoritaires classiques, qui parlaient à masse unanime.
Les deux auteurs illustrent ainsi comment :
- Les mots changeants et la rhétorique floue divisent les opposants entre eux.
- L’auto-censure s’installe progressivement, par crainte du jugement social ou de la stigmatisation (« complotiste »).
- Le consentement devient silencieux – plus efficace qu’un yes murmurant sur un bulletin de vote : il est imprimé dans la tête avant même qu’on ne le remarque
4. La reprise de la spiritualité et de la psychanalyse : un atout inattendu
Durastante ne se contente pas de dévoiler : il rappelle aussi l’importance de la conscience intérieure.
Il remet la psychanalyse, la spiritualité et la réflexion sur les archétypes sur le devant de la scène pour expliquer comment notre esprit – et non nos corps – est piraté.
La manipulation des masses ne se limite plus à l’idéologie : elle entre dans les zones intimes, exploite nos peurs existentielles, et mise sur la fragmentation des souvenirs, des repères, des émotions.
C’est un affrontement invisible, mais implacable : un combat intérieur autant que social.
Les deux ouvrages révèlent un constat glaçant : la passivité collective est désormais valorisée comme une vertu morale.
5. Pourquoi le grand public est complice… sans le savoir
Dans Gouvernance perverse, la citoyenneté est remplacée par l’adaptation individuelle :
« Si tu souffres, ça veut dire que tu n’es pas assez résilient ».
Dans Sociétés du chaos organisé, on y explique que le chaos est inscrit dans une spirale où chacun doit se protéger… en se taisant, en se divisant, en restant dans son petit monde sécurisé.
Ce n’est pas une survie : c’est une capitulation mentale.
Plusieurs témoignages dans Gouvernance perverse rapportent le soulagement d’avoir enfin des mots pour le malaise ressenti – une étape de guérison essentielle.
6. Résister : sortir du cercle du contrôle invisible

Les auteurs ne se contentent pas de diagnostiquer : ils proposent des outils concrets pour reprendre le pouvoir sur ses pensées et ses émotions.
✔️ Se reconnecter au réel :
Ne plus accepter les mots tout faits.
Demander : “Qui décide ? Pourquoi ?” comme Marion St Michel le préconise.
✔️ Rassembler une communauté pensée :
Contre l’isolement, le livre de Durastante appelle à créer des espaces de parole, hors des cadres officiels et médiatiques, pour retrouver la cohérence perdue.
✔️ Développer une vigilance psychologique :
Apprendre à repérer les injonctions floues, la peur manipulée, le récit changeant.
C’est une recherche active, qui exige curiosité, scepticisme et réflexion constante.
Le mot de la fin – La vraie liberté commence par l’esprit
La manipulation des masses actuelle n’est pas celle des dictateurs de l’histoire : elle n’exige plus l’uniformité, la censure violente ou les symboles clairs.
Elle préfère la désunion contrôlée, la peur douce, la langue de bois sophistiquée, et une pseudo-normalité « bienveillante ».
Les deux livres proposés offrent une lumière puissante :
- Gouvernance perverse permet de nommer ce que vous avez senti, sans tomber dans la paranoïa : un mécanisme d’emprise collective qui opère par le langage et les émotions.
- Sociétés du chaos organisé vous fournit le cadre (« guerre psychologique, guerre de cinquième génération ») et la force intérieure pour vous reconnecter à une éthique, une communauté, un projet commun.
👉 Investir dans ces ouvrages, c’est faire le choix de la lucidité.
C’est dire non à la soumission invisible, et oui à la démocratie consciente.
Pour aller plus loin
- Lisez Gouvernance perverse de Marion St Michel – pour nommer les mots qui vous aveuglent.
- Procurez-vous Sociétés du chaos organisé de Richard Durastante – pour comprendre l’architecture émotionnelle du chaos permanent.
- Créez un cercle de discussion critique – partager ces lectures est déjà un acte de résistance.
Ensemble, reprenons la parole. Commencez par lire — pour ne plus obéir à l’ombre.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Avez-vous déjà ressenti ce malaise diffus face aux discours politiques ?
Cette impression qu’on vous dit quelque chose… sans vraiment le dire ?
Que vos émotions étaient discréditées, que vos doutes étaient “suspects”, que votre lucidité dérangeait?
Partagez vos ressentis, vos expériences, vos questionnements.
Cette conversation est nécessaire.
Et elle commence ici, entre citoyens lucides qui refusent la manipulation douce et la soumission symbolique.
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