Et si la santé devenait le cheval de Troie d’un projet bien plus vaste ?
Depuis quelques semaines, un nouveau traité international agite les coulisses du pouvoir : le traité pandémie de l’OMS, approuvé par 194 États. Présenté comme une avancée historique en matière de coopération sanitaire, ce texte soulève de nombreuses questions.
Pour Jean-Dominique Michel, anthropologue et expert en santé publique, c’est une nouvelle étape vers une gouvernance mondiale fondée sur la peur et la manipulation.
Dans un entretien donné sur la chaîne Tocsin, il livre une analyse percutante, dénonçant ce qu’il considère comme une forme habile de reconduction du modèle de gestion autoritaire mis en place lors de la crise du Covid.
Derrière les mots rassurants et le jargon diplomatique, il pointe une volonté persistante de centraliser les décisions sanitaires, au détriment des souverainetés nationales et des libertés individuelles.
Un accord mondial sous haute tension
Le discours d’Emmanuel Macron, fervent défenseur de l’accord, se voulait rassurant. Il a évoqué une réponse plus équitable, plus efficace, plus solidaire.
Pourtant, la promesse d’un monde mieux préparé face aux pandémies semble, pour beaucoup, masquer une intention moins avouée : verrouiller les mécanismes de contrôle sanitaire à l’échelle planétaire.
Ce traité, censé tirer les leçons de la crise précédente, pourrait bien entériner un modèle d’intervention dans lequel l’OMS joue un rôle de commandement, même si elle affirme se contenter de recommandations.
En réalité, comme le rappelle Jean-Dominique Michel, il n’a pas fallu de loi contraignante pour imposer des mesures sans précédent pendant le Covid.
Et cette fois, le risque est plus grand encore, car ces mesures s’inscriraient désormais dans un cadre officiel, juridiquement consolidé.
La fabrique d’un consentement
Jean-Dominique Michel parle d’un traité à double face.
Officiellement, il s’agit d’un accord de coopération, respectueux des souverainetés étatiques.
Mais une lecture attentive révèle une écriture stratégique, calculée, qui ménage les critiques tout en consolidant les pouvoirs de l’OMS.
Il souligne que l’article 22, souvent cité pour rassurer, stipule certes que les États conservent leur souveraineté, mais laisse la porte ouverte à des recommandations très fermes.
En clair : on ne vous impose rien… mais vous devrez obĂ©ir.
Ce type de langage diplomatique, où les intentions réelles se cachent derrière des formulations ambiguës, est selon lui typique des textes construits pour avancer masqués. Il y voit une forme de manipulation politique qui s’adresse autant à la gauche progressiste qu’à la droite sécuritaire, chacun y trouvant ce qu’il veut entendre.
Regardez la vidéo ici:
« One Health » : une vision mécanique et déshumanisée
Le traité pandémie de l’OMS repose sur le concept de « One Health », une seule santé pour tous.
L’idée semble noble : penser la santé humaine en lien avec les animaux, l’environnement, les équilibres planétaires. Mais pour Jean-Dominique Michel, c’est une hérésie scientifique et une erreur anthropologique.
La santé, rappelle-t-il, est une réalité individuelle, unique, enracinée dans des histoires personnelles, des contextes locaux, des terrains biologiques et sociaux très différents. Vouloir imposer une réponse uniforme à l’échelle mondiale, c’est faire fi de cette complexité. C’est nier la richesse de nos différences, et avec elle, les solutions alternatives, naturelles ou traditionnelles, qui auraient pu être mises en œuvre lors de la pandémie.
Gouverner par la peur, soumettre par la santé
Le discours dominant durant la crise du Covid reposait sur une logique binaire : protéger ou laisser mourir.
Une telle narration, construite sur la peur et l’urgence, permet de justifier des mesures qui, dans un autre contexte, seraient impensables.
Pour Jean-Dominique Michel, le traité pandémie de l’OMS ne fait que prolonger cette logique. Il transforme une crise en opportunité politique. Il consacre le pouvoir d’une institution non élue, financée en partie par des intérêts privés, à piloter les réponses sanitaires de toute la planète. Et il entérine un modèle dans lequel les États s’alignent automatiquement, sous peine d’être accusés de mettre en danger la sécurité globale.
Construire au lieu de subir
Face à ce qu’il décrit comme une marche vers le totalitarisme sanitaire, Jean-Dominique Michel ne se contente pas de dénoncer. Il appelle à résister, oui, mais surtout à construire.
Il rappelle que la médecine moderne, aujourd’hui embourbée dans des logiques industrielles et bureaucratiques, a largement démontré ses limites. Le système de santé est saturé, les médecins généralistes fuient, les patients attendent des mois pour un rendez-vous. Et pourtant, dans l’ombre, des solutions alternatives existent, efficaces, accessibles, respectueuses de l’humain.
Il invite chacun à réinvestir sa santé, à faire confiance à son corps, à soutenir les praticiens qui défendent une approche globale et éthique. Pour lui, le monde à venir ne se bâtira pas par opposition, mais par création.
Pour aller plus loin : deux livres pour ouvrir les yeux
Si vous souhaitez mieux comprendre comment une crise sanitaire a pu se transformer en catastrophe politique, économique et humaine, deux ouvrages de Jean-Dominique Michel sont incontournables.
Dans La fabrication du désastre, il démonte avec rigueur les mécanismes d’une crise construite.
Dans Autopsie d’un désastre, il revient sur les conséquences à long terme de cette gestion calamiteuse, et les pistes concrètes pour éviter que l’histoire ne se répète.
👉 Lire “La fabrication du désastre”
👉 Lire “Autopsie d’un désastre”
Informer, c’est résister
Ce traité ne marque pas la fin du débat. Il en est peut-être le point de bascule.
Informer, analyser, questionner : ce sont des actes de résistance pacifiques, mais essentiels.
À l’heure où la santé devient un outil de gouvernance, il est plus que jamais temps de penser par nous-mêmes, de nous entourer des bonnes ressources, et de refuser les discours simplistes.
La vérité ne se décrète pas. Elle se cherche, se confronte, se débat.
Et c’est exactement ce que ce traité semble vouloir éviter.
Et vous, que pensez-vous de ce traité pandémie de l’OMS ?
Vos réflexions et vos désaccords sont les bienvenus en commentaire. Engageons le débat.