juin 2, 2025

Jean-Marc Sabatier : biographie scientifique et controverse autour des vaccins à ARN messager

Jean-Marc Sabatier est un biologiste français au parcours scientifique reconnu, directeur de recherche au CNRS et auteur prolifique de publications scientifiques. Pourtant, son nom est aujourd’hui associé à une controverse sur les vaccins à ARN messager contre le Covid-19.
À la fois salué pour ses contributions scientifiques et critiqué pour ses positions non conformistes en santé publique, il divise la communauté.

Dans cet article, nous vous proposons une biographie scientifique factuelle de Jean-Marc Sabatier, puis nous examinerons ses contributions majeures à la recherche ainsi que les polémiques liées à ses prises de position sur les vaccins ARN, le tout d’un ton neutre mettant en avant la liberté d’expression scientifique et le débat.

Biographie scientifique de Jean-Marc Sabatier

Jean-Marc Sabatier est titulaire d’un doctorat en biologie cellulaire, complété par une habilitation à diriger des recherches (HDR) en biochimie. Il intègre le CNRS en 1989 et y mène depuis une carrière brillante : il est actuellement directeur de recherche au sein de l’Institut de Neurophysiopathologie (UMR 7051) d’Aix-Marseille Université. Au fil de sa trajectoire, il a dirigé plusieurs équipes de recherche académiques (CNRS, INSERM et universitaires) et même un laboratoire mixte associant académie et industrie consacré à l’ingénierie de peptides thérapeutiques (techforlongevity.org).

Spécialisé en microbiologie, Jean-Marc Sabatier s’est fait connaître surtout dans le domaine de la toxinologie – l’étude des toxines d’origine animale – et de la virologie.
Il a à son actif plus de 280 publications scientifiques, 55 brevets déposés et 36 ouvrages spécialisés publiés.

Ces réalisations lui confèrent une renommée internationale dans ses domaines de prédilection, à tel point qu’il est souvent cité comme une référence en toxinologie et en virologie. Il a notamment remporté le prix de « Citoyen de l’année » décerné par le magazine Le Nouvel Économiste en 1994, récompensant ses travaux pionniers sur des antiviraux.

Parallèlement à ses recherches, il occupe des fonctions éditoriales de premier plan en tant que rédacteur en chef ou membre de nombreux comités de revues scientifiques (par exemple Coronaviruses, Infectious Disorders – Drug Targets ou Venoms and Toxins), reflet de son expertise et de son implication dans la diffusion du savoir.

Contributions majeures à la recherche

Pionnier en toxinologie et peptides thérapeutiques

Dans les années 1990 et 2000, Jean-Marc Sabatier s’est illustré par ses recherches sur les toxines animales (comme les venins de scorpions ou de serpents) et les peptides pouvant en être dérivés. Son objectif : comprendre ces molécules naturelles et les exploiter pour développer de nouveaux agents thérapeutiques en pharmacologie (research.com). Il a ainsi contribué à isoler et modifier des peptides issus de venins pour cibler des récepteurs biologiques d’intérêt médical (antidouleur, antimicrobien, etc.).

Ses travaux en toxinologie sont reconnus et abondamment publiés, ce qui l’a amené à coordonner de nombreux ouvrages spécialisés sur le sujet (techforlongevity.org).
En outre, son expérience l’a conduit à collaborer avec l’industrie pharmaceutique dans le cadre d’un laboratoire commun, témoignant de sa volonté de traduire la recherche fondamentale en applications concrètes. L’ampleur et la qualité de ces contributions ont fait de Jean-Marc Sabatier une figure incontournable dans le monde de la biologie des toxines et des peptides.

Virologie, COVID-19 et découverte du rôle du système rénine-angiotensine

Lorsque survient la pandémie de COVID-19, Jean-Marc Sabatier met à profit sa double compétence en virologie et en biochimie pour étudier le nouveau coronavirus. Dès mars 2020, il propose une analyse novatrice du mode d’action de SARS-CoV-2 dans l’organisme (infodujour.fr).

En partenariat avec d’autres chercheurs, notamment des virologues de Wuhan, il identifie le système rénine-angiotensine (SRA) – un système hormonal clé régulant entre autres la pression sanguine – comme étant détourné par la protéine Spike du virus (francesoir.fr).

Selon lui, c’est le dérèglement de ce SRA (via la suractivation d’un de ses récepteurs, AT1R) qui serait à l’origine des formes graves de la maladie Covid-19. Il s’agit d’une découverte fondamentale : Jean-Marc Sabatier a été le premier chercheur au monde à formuler cette hypothèse, qui a depuis été confirmée par de nombreux autres travaux scientifiques (francesoir.fr). Cette contribution majeure aide à comprendre pourquoi le Covid-19 peut affecter de multiples organes et provoquer des symptômes aussi variés – le SRA étant présent dans la plupart des tissus du corps humain.

Fort de cette avance, Sabatier s’est également penché sur les solutions médicales face à la pandémie. Il a exploré des approches thérapeutiques potentielles et s’est intéressé de près aux nouveaux vaccins développés dans l’urgence, notamment les vaccins à ARN messager (ARNm). C’est sur ce dernier point que son parcours scientifique rejoint la controverse publique, car les conclusions qu’il en tire vont à contre-courant du consensus établi.

Polémiques autour des vaccins à ARN messager et liberté d’expression scientifique

À partir de 2021, Jean-Marc Sabatier prend publiquement position contre la généralisation des vaccins à ARN messager contre le Covid-19, invoquant des risques mal évalués. Dans diverses tribunes, interviews et plus récemment dans un livre qu’il a coécrit, il exprime ses inquiétudes sur la technologie ARNm.

Selon Jean-Marc Sabatier, les vaccins à ARN messager présentent des risques significatifs qui n’ont pas été suffisamment étudiés, notamment du fait qu’ils peuvent induire une production massive de protéine Spike, menant à ce qu’il nomme une « spikopathie » liée à un dérèglement du système rénine-angiotensine (infodujour.fr).
En d’autres termes, le vaccin imiterait le virus en perturbant le même système physiologique, ce qui pourrait engendrer des effets indésirables similaires à ceux du Covid-19 lui-même.

Le chercheur alerte également sur des développements plus récents comme les vaccins ARNm auto-amplifiants, déjà testés dans le domaine vétérinaire (par exemple chez les canards face à la grippe aviaire) : ces vaccins contiennent un mécanisme enzymatique permettant à l’ARN messager de se répliquer dans l’organisme, une caractéristique que Sabatier juge potentiellement dangereuse en raison de conséquences imprévisibles (infodujour.fr).

Plus globalement, il reproche aux autorités d’avoir déployé la vaccination de masse à ARNm sans respecter toutes les étapes de validation clinique fondamentales, dans l’urgence de la crise. Il affirme que des traitements alternatifs crédibles ont été écartés d’emblée pour imposer une stratégie vaccinale unique, et déplore que la peur ait été utilisée pour faire taire les voix scientifiques dissidentes durant la pandémie.

Ces positions, on le voit, défendent l’idée que la gestion de la crise sanitaire aurait manqué de prudence et de transparence – un point de vue que Jean-Marc Sabatier considère comme étayé par les faits scientifiques, mais qui est loin de faire l’unanimité.

COVID-19 : MYSTIFICATION SCIENTIFIQUE

La liberté d’expression scientifique est rapidement devenue un enjeu central de cette controverse. Sabatier estime avoir été victime de censure pour avoir divulgué des vérités « dérangeantes ». Il rappelle n’avoir « aucun conflit d’intérêt » et avancer des arguments appuyés par des publications scientifiques, regrettant que la parole des chercheurs indépendants soit marginalisée.

De fait, nombre de ses entretiens ont trouvé refuge sur des médias alternatifs plutôt que dans les grands médias traditionnels. On l’a ainsi vu régulièrement interviewé par FranceSoir (un journal en ligne hors circuit mainstream) ou par l’ex-animateur Karl Zéro sur sa plateforme web (marianne.net).

En avril 2025, lors d’un entretien avec le média Tocsin, il est même allé jusqu’à mettre en cause l’innocuité de vaccins administrés aux nourrissons en général, suggérant qu’une accumulation de vaccins pourrait contribuer à l’autisme – une thèse largement réfutée par la communauté scientifique depuis des décennies. Ce type de propos, qui sort du strict cadre du vaccin anti-Covid, a accentué la polarisation autour de Jean-Marc Sabatier.

En parallèle, Sabatier a choisi de publier ses analyses sous forme de livres pour toucher un plus large public. En 2023, il compile dans un recueil intitulé « COVID-19 : Les articles censurés de Jean-Marc Sabatier (2020-2021-2022) » l’ensemble de ses tribunes et études qui, selon lui, ont été ignorées ou supprimées des canaux habituels.

En 2025, il coécrit avec le journaliste Marcel Gay un essai percutant intitulé « COVID-19 : Mystification scientifique – Le livre qui révèle la manipulation derrière la pandémie », dans lequel il démonte le récit officiel de la pandémie point par point (ici sur notre blog).

Cet ouvrage développe ses arguments sur les vaccins ARN et la gestion de la crise, n’hésitant pas à dénoncer une possible « instrumentalisation politique, médiatique et scientifique » de la pandémie. Jean-Marc Sabatier y plaide en filigrane pour le retour à une science intègre et transparente, affranchie des conflits d’intérêts et des pressions économiques, afin de réhabiliter une liberté scientifique pleine et entière.

Évidemment, de telles prises de position publiques ont suscité de vives réactions, tant de soutien que de rejet, que nous allons aborder.

Réception publique et clivages

Les positions du Dr Sabatier sur les vaccins à ARNm ont profondément clivé l’opinion, y compris parmi les professionnels de santé.

D’un côté, un public de plus en plus large – qu’il s’agisse de citoyens méfiants vis-à-vis du discours officiel, de soignants dits « non alignés » ou de partisans de médecines naturelles – applaudit le courage de Jean-Marc Sabatier à défendre une vision alternative.
Ses lecteurs et sympathisants voient en lui un lanceur d’alerte indépendant, appréciant qu’il mette en avant ses travaux sans conflits d’intérêts et en fournissant des références scientifiques à l’appui. Son livre COVID-19 : Mystification scientifique a ainsi trouvé son public « parmi les esprits libres, les chercheurs de vérité, ceux qui ont résisté », offrant à ces lecteurs des arguments pour légitimer leurs doutes et conforter leur sentiment d’avoir exercé leur esprit critique face à la pensée dominante.

Il s’adresse en particulier « aux professionnels de santé non alignés, aux citoyens désabusés, aux amoureux de la science véritable », preuve que son message résonne dans une frange de la population en quête d’une science plus ouverte au débat.

D’un autre côté, une large partie de la communauté scientifique et des médias traditionnels exprime une forte critique à l’égard de Jean-Marc Sabatier.

Beaucoup considèrent que ses affirmations alarmistes sur les vaccins ARNm ne sont pas soutenues par des preuves suffisantes ou qu’elles extrapolent abusivement des mécanismes biologiques complexes. Des fact-checkers (comme l’AFP Factuel) ont à plusieurs reprises publié des démentis des déclarations circulant autour des vaccins et attribuées à Sabatier ou ses pairs, affirmant par exemple qu’il est hautement improbable que les vaccins à ARNm « détruisent le système immunitaire » ou provoquent des maladies auto-immunes généralisées – réfutations s’appuyant sur le consensus scientifique actuel.

La presse grand public, lorsqu’elle évoque Sabatier, le fait souvent sur un ton sceptique. Le magazine Marianne est allé jusqu’à le décrire comme « un personnage important de la désinformation autour de la vaccination », s’inquiétant de voir un scientifique de son rang diffuser des thèses jugées complotistes sans réaction de l’institution qui l’emploie (le CNRS) (marianne.net).

Certains collègues chercheurs, anonymement ou publiquement, déplorent également que de telles idées non validées par des études cliniques solides puissent bénéficier de la caution implicite d’un titre de directeur de recherche. Pour autant, à ce jour, le CNRS n’a pas émis de communiqué officiel à son sujet et Jean-Marc Sabatier continue de s’exprimer librement en tant que chercheur – une situation qui alimente le débat sur la limite entre liberté académique et responsabilité scientifique.

Sur le plan politique, les réactions sont également contrastées. Les autorités sanitaires et gouvernementales, en France comme ailleurs, ont globalement ignoré les avertissements de Sabatier, poursuivant leurs campagnes de vaccination et rappelant la confiance dans l’évaluation des agences réglementaires.

En revanche, certaines figures politiques d’opposition lui ont tendu la main. Notamment, l’eurodéputée Virginie Joron (identifiée au groupe des conservateurs et réformistes européens) l’a invité au Parlement européen début 2025 pour exposer ses analyses sur les vaccins Covid-19 (infodujour.fr).
Lors de cet événement, Jean-Marc Sabatier, accompagné de collègues, a pu détailler devant un public d’élus et de journalistes ses arguments scientifiques contre la vaccination ARNm de masse et appeler à davantage de transparence (par exemple sur les contrats passés avec les laboratoires pharmaceutiques).

Ce soutien politique reste minoritaire, mais il illustre comment le chercheur est devenu une référence pour une partie du spectre politique sensible aux critiques de la gestion de la pandémie.
Par contraste, d’autres responsables voient en lui un relais de théories conspirationnistes dangereuses pour la santé publique.
Cette divergence d’appréciation, du grand public aux scientifiques en passant par les médias et les politiques, témoigne à quel point Jean-Marc Sabatier est un personnage clivant dans le paysage de la santé publique actuelle.

Pourquoi il est important d’écouter toutes les voix

Le parcours de Jean-Marc Sabatier offre un exemple emblématique des défis du débat scientifique à l’ère des crises sanitaires.

D’un côté, ses découvertes et son expertise sont indéniables, et sa volonté de défendre envers et contre tout ce qu’il estime être la vérité scientifique relève d’une démarche intègre saluée par ses partisans.

De l’autre, ses prises de position non consensuelles – en particulier sur les vaccins à ARN messager – interrogent sur la frontière entre saine controverse scientifique et diffusion d’informations non vérifiées pouvant affaiblir la confiance du public.

Qu’on adhère ou non aux thèses de Jean-Marc Sabatier, son cas met en lumière l’importance de conserver un espace de discussion ouvert au sein de la communauté scientifique. Le progrès en science naît souvent de la remise en question des dogmes établis, à condition que cette remise en question s’appuie sur une méthodologie rigoureuse et des faits solides.

Il est donc essentiel de tolérer une diversité d’opinions et de sujets de recherche, sans censurer hâtivement les voix discordantes mais en évaluant leurs arguments avec esprit critique. Sabatier lui-même revendique cet idéal : « Jean-Marc Sabatier ne rejette pas la science, il la défend. Il plaide pour un retour aux sources : une science indépendante, honnête, au service de la vérité ».

Le jeûne - Qu'en dit la science?

Au-delà de la controverse, cela résonne comme un plaidoyer pour que le débat scientifique reste vivant, pluraliste et exigeant – seul moyen pour la science et la santé publique de progresser et de servir au mieux l’intérêt général.

Pour aller plus loin : les livres de Jean-Marc Sabatier aux Éditions Marco Pietteur

Les ouvrages récents de Jean-Marc Sabatier reflètent l’étendue de ses centres d’intérêt et de ses prises de position. En 2025, il publie Le jeûne – Qu’en dit la science ?, un livre coécrit avec une équipe d’experts qui explore les bienfaits du jeûne à la lumière des découvertes scientifiques modernes.

La même année, il s’associe au journaliste Marcel Gay pour écrire COVID-19 : Mystification scientifique – Le livre qui révèle la manipulation derrière la pandémie, un ouvrage-choc où il analyse de manière critique la gestion de la crise Covid-19 et la technologie des vaccins ARNm.

Ces deux livres, publiés aux Éditions marco pietteur, incarnent le double engagement du Dr Sabatier : d’une part promouvoir une santé naturelle éclairée par la science (le jeûne), et d’autre part défendre une science libre face aux enjeux de santé publique (la pandémie de Covid-19).
Les lecteurs francophones avertis y trouveront matière à réflexion et continueront d’alimenter ce débat passionné autour de la vérité scientifique et de la liberté d’expression.

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