Vous avez déjà entendu cette phrase :
« Votre bilan hormonal est normal, tout va bien. »
Sauf que… vous êtes épuisé, sans libido, avec des bouffées de chaleur, des idées brouillées, un moral en dents de scie.
Dans l’émission Santé 360 sur Nutri Radio (vidéo ci-dessus), le Dr Stéphane Résimont explique très clairement pourquoi un bilan hormonal normal ne veut pas dire que tout va bien dans votre corps. Et surtout pourquoi la seule prise de sang ne suffit pas à comprendre ce qui se passe.
1. Un bilan hormonal, ce n’est pas une recette de cuisine
Premier message fort : un bilan hormonal ne s’interprète jamais tout seul.
Le Dr Résimont le rappelle : il reçoit des biologies du monde entier, mais sans les symptômes du patient, ces chiffres ne veulent rien dire.
Même taux hormonaux, même âge, même sexe… et pourtant, deux personnes peuvent avoir besoin de prises en charge totalement différentes.
Pourquoi ? Parce que ce qui compte, ce n’est pas seulement le chiffre sur la feuille, c’est :
- ce que la personne ressent au quotidien
- l’histoire de sa santé
- son niveau de stress, de fatigue, son sommeil
- son alimentation, son microbiote, son environnement
Autrement dit : un bilan hormonal complet doit toujours être relié à une vraie consultation, avec des questions précises, pas seulement à un coup d’œil sur une prise de sang.
2. Chez l’homme : quand la testostérone a l’air bonne… mais n’agit pas
Exemple parlant : la testostérone.
Un homme peut avoir dans son bilan hormonal un taux de testostérone « dans la norme », et pourtant :
- plus d’érections matinales
- chute de libido
- fatigue, manque de tonus
- difficulté à s’imposer, sensation d’être « mou du cerveau »
Sur le papier, tout va bien. Dans la vraie vie, non.
Pourquoi?
Parce qu’on se contente souvent de doser la testostérone, sans regarder ce qui importe vraiment: sa transformation en dihydrotestostérone (DHT), forme beaucoup plus active. Si la conversion ne se fait pas correctement, l’homme peut présenter tous les signes de déficit hormonal… avec un bilan « normal ».
Dans ce cas, ce n’est pas forcément de la testostérone qu’il faut donner, mais parfois directement la forme active (DHT) ou travailler sur les facteurs qui bloquent la conversion.
Fatigue sexuelle, baisse de désir, érections moins fiables ?
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3. Thyroïde : l’hypothyroïdie “subclinique” que les bilans ne voient pas
Autre exemple clé : la thyroïde.
Classiquement, on regarde :
- la TSH
- parfois la T4
Si ces valeurs sont « dans la norme », on conclut vite que tout va bien.
Pourtant, beaucoup de personnes cumulent :
- frilosité
- prise de poids
- fatigue persistante
- troubles de la concentration
- chute de cheveux
Et s’entendent dire : « Votre bilan hormonal thyroïdien est normal.»
Le problème, c’est que :
- ce n’est pas la T4 qui est active dans les cellules, mais la T3
- les récepteurs hormonaux peuvent être bloqués ou moins sensibles
- l’inflammation, la dysbiose intestinale, le manque de nutriments (iode, sélénium, zinc, fer…) perturbent le message hormonal
Résultat: on parle alors d’hypothyroïdie subclinique. Les analyses sont dans les clous, mais le corps, lui, fonctionne au ralenti.
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4. Le stress chronique fausse aussi le bilan hormonal
Le Dr Résimont insiste : le stress chronique est un grand perturbateur de l’équilibre hormonal.
Au début, le corps réagit en produisant plus de cortisol et de DHEA pour faire face. Puis, à force de tirer sur la corde, les glandes surrénales s’épuisent. Les taux peuvent chuter… ou rester artificiellement dans la norme, alors que la réponse au stress ne suit plus.
On peut donc avoir :
- un bilan hormonal surrénalien « rassurant »
- mais un corps en pré-burn-out ou en burn-out, incapable de mobiliser suffisamment de cortisol quand il le faudrait
Là encore, sans écoute fine du patient, les chiffres trompent.
5. Vers une vraie médecine hormonale individualisée

Ce que rappelle cette émission, c’est qu’un bilan hormonal digne de ce nom ne se limite pas à :
- quelques dosages basiques
- une comparaison rapide aux normes du laboratoire
- une conclusion binaire : « tout va bien » / « tout va mal »
Une approche sérieuse suppose :
- de choisir les bons marqueurs (T3, DHT, cortisol, DHEA, etc.)
- de doser au bon moment (par exemple, à un jour précis du cycle chez la femme)
- de relier les résultats aux symptômes concrets
- de tenir compte de la nutrition, du microbiote, du stress, du sommeil, de l’environnement toxique
La médecine hormonale personnalisée n’est pas un luxe: c’est souvent la seule façon de comprendre pourquoi, avec un bilan hormonal normal, vous ne vous sentez pas normal du tout.
Avant de repartir avec un « tout est OK », il devient légitime de poser calmement la question :
« D’accord, mais est-ce que ce bilan hormonal explique vraiment ce que je ressens ? »
Et si ce n’est pas le cas, peut-être est-il temps de chercher un praticien formé à cette approche plus fine.
Et vous, où en êtes-vous avec vos hormones ?
Avez-vous déjà eu des symptômes « bizarres » avec des analyses pourtant déclarées « normales »?
Avez-vous dû consulter plusieurs médecins avant de trouver quelqu’un qui vous écoute vraiment ?
Partagez votre expérience en commentaire: vos témoignages aideront d’autres lecteurs à se sentir moins seuls, à poser les bonnes questions à leur médecin… et à mieux comprendre que la santé hormonale ne se résume pas à une simple prise de sang.












