décembre 21, 2025

Cancer, maladie métabolique? La découverte qui bouscule tout sur le rôle du glucose et de la glutamine

Cette idée, longtemps considérée comme marginale face au dogme du “cancer maladie génétique”, prend aujourd’hui une tout autre dimension.
De nouveaux travaux montrent que certaines cellules cancéreuses survivent et prolifèrent grâce à un mode de production d’énergie fondé sur la fermentation du glucose et de la glutamine, même en l’absence d’oxygène.

Dans une récente publication scientifique, l’équipe du Pr Thomas Seyfried a mis en évidence un point majeur: les cellules tumorales ne se contenteraient pas de “mal utiliser” le sucre, elles seraient aussi capables de fermenter un acide aminé bien précis, la glutamine, pour produire l’ATP dont elles ont besoin pour croître de manière incontrôlée.

Si cette vision du cancer comme maladie métabolique se confirme, cela ne change pas seulement quelques détails de biologie cellulaire.
Cela pourrait modifier en profondeur la manière dont on pense la prévention, la prise en charge… et ouvrir des pistes complémentaires aux traitements conventionnels.

🎥 À regarder avant de lire: l’interview scientifique complète

À ce stade, le mieux est sans doute d’écouter directement la source.

Dans cette vidéo, le Pr Seyfried détaille pourquoi il défend l’hypothèse “cancer, maladie métabolique”, et comment le glucose et la glutamine deviennent deux carburants fermentescibles centraux pour les cellules tumorales.

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Pourquoi parler de “cancer, maladie métabolique” change tout

Pendant des décennies, le récit dominant a été simple: le cancer serait avant tout une maladie génétique, provoquée par des mutations aléatoires dans l’ADN, qui dérèglent ensuite la machinerie cellulaire.

Dans ce cadre, la logique est claire:

  • on cherche les “mauvaises” mutations,
  • on tente de les corriger, les bloquer ou de tuer les cellules qui les portent,
  • on mise sur la pharmacologie ciblée et les thérapies géniques.

Le modèle “cancer, maladie métabolique” renverse la perspective: et si, au lieu d’être le point de départ, de nombreuses mutations n’étaient que la conséquence d’un problème bien plus profond, au niveau de la production d’énergie de la cellule?

Du modèle génétique au modèle métabolique

Cancer maladie métabolique

Otto Warburg, dans les années 1920–1950, avait déjà observé quelque chose d’étrange chez les cellules cancéreuses: elles fermentent le glucose en acide lactique même lorsqu’il y a de l’oxygène disponible, au lieu d’utiliser pleinement la respiration mitochondriale.

Ce phénomène, appelé effet Warburg, a longtemps été considéré comme une bizarrerie, un simple “effet secondaire” du cancer.
Pour Warburg, au contraire, c’était le cœur du problème: un dysfonctionnement énergétique de la cellule, une atteinte des mitochondries.

La nouvelle étude que vous venez d’entendre expliquée en vidéo apporte plusieurs éléments clés:

  • les cellules tumorales peuvent survivre sans glucose si on leur donne de la glutamine ;
  • elles peuvent produire de l’ATP sans oxygène et sans glucose, en fermentant la glutamine dans leurs mitochondries, via une phosphorylation au niveau du substrat ;
  • elles rejettent des déchets caractéristiques (acide lactique, acide succinique) qui signent ce métabolisme de fermentation.

Autrement dit: le cancer ne serait pas seulement une cellule “folle” sur le plan génétique, mais une cellule qui a basculé dans un mode énergétique anormal, centré sur la fermentation de deux carburants principaux: glucose et glutamine.

La pièce manquante de Warburg: la glutamine

Warburg avait presque tout vu… mais il lui manquait un morceau du puzzle: il ne savait pas qu’un autre carburant que le glucose pouvait être fermenté dans la mitochondrie des cellules cancéreuses.

C’est là que la nouvelle étude devient décisive:

  • les chercheurs privent les cellules tumorales de tout carburant dans une simple solution saline : elles meurent rapidement;
  • quand ils ajoutent uniquement du glucose, les cellules survivent un peu plus longtemps, mais finissent par mourir car elles manquent d’azote;
  • quand ils ajoutent de la glutamine, la survie et la croissance des cellules cancéreuses explosent par rapport à tous les autres acides aminés testés;
  • cette capacité à produire de l’ATP persiste même sans oxygène, ce qui implique un processus fermentaire et non une simple respiration “classique”.

En suivant la trace de glutamine marquée (C13), les chercheurs détectent la production d’acide succinique marqué, produit final de la glutaminolyse fermentaire.
Conclusion: la glutamine est bel et bien utilisée comme carburant fermentescible majeur par les cellules cancéreuses.

C’est précisément ce point qui renforce l’idée de cancer, maladie métabolique: les cellules tumorales seraient dépendantes de deux carburants qu’elles fermentent (glucose + glutamine), bien plus que de la respiration oxydative classique.

Glucose + glutamine: le combo énergétique des cellules cancéreuses

Si l’on accepte l’idée de “cancer, maladie métabolique”, une question arrive tout de suite: de quoi se nourrissent exactement les cellules cancéreuses?

Cellules cancéreuses, glucose et glutamine.

Les expériences décrites dans la vidéo sont, en réalité, très simples à comprendre:

  1. Les chercheurs placent des cellules tumorales dans une solution saline “vide”, sans nutriments.
  2. Sans carburant, les cellules cancéreuses meurent rapidement.
  3. Ils ajoutent ensuite différents carburants possibles, un par un (les 20 acides aminés, du glucose, etc.).
  4. Ils observent lesquels permettent aux cellules de survivre… et surtout de se multiplier.

Résultat:

  • Le glucose seul améliore un peu la survie, mais ne suffit pas à long terme.
  • Parmi tous les acides aminés testés, la glutamine explose tous les autres en termes de soutien à la croissance tumorale.
  • Quand glucose et glutamine sont présents, les cellules cancéreuses disposent d’un véritable “turbo” énergétique.

Et ce n’est pas tout.

Les chercheurs ont montré que ces cellules sont capables de produire de l’ATP:

  • même sans glucose, si la glutamine est disponible;
  • même sans oxygène, en fermentant la glutamine dans leurs mitochondries;
  • en rejetant des déchets caractéristiques: acide lactique (fermentation du glucose) et acide succinique (fermentation de la glutamine).

Autrement dit:

Les cellules tumorales fonctionnent comme des “usines à fermentation”, alimentées par deux carburants principaux: glucose et glutamine.

C’est cette double dépendance fermentaire qui renforce l’idée de cancer, maladie métabolique, plutôt que purement génétique.

Pourquoi cela bouscule le modèle “cancer = maladie génétique”

Depuis plus de 60 ans, l’immense majorité de la recherche part d’un postulat: le cancer serait essentiellement une maladie génétique. On traque donc les mutations, on les classe, on les cible.

Le problème, c’est que ce modèle n’explique pas tout:

  • certains cancers se développent avec très peu de “mutations clés” identifiables;
  • des cellules remplies de mutations ne deviennent jamais cancéreuses;
  • des patients ayant des profils génétiques très différents présentent des tumeurs qui se comportent de façon étrangement similaire… sur le plan métabolique.

L’hypothèse “cancer, maladie métabolique” propose une autre lecture:

  • le cœur du problème serait une atteinte du métabolisme énergétique (mitochondries, fermentation, gestion du glucose et de la glutamine);
  • les mutations génétiques seraient souvent des conséquences, pas toujours la cause première;
  • un micro-environnement acide, inflamatoire, riche en glucose et glutamine, favoriserait la survie de ces cellules déviantes.

Une vision plus large: infections, terrain et suppression cellulaire

Dans le livre “Cause du cancer, enfin trouvé. Le micro-organisme parasite qui bouscule les théories existantes.”, Mark Lintern va encore plus loin :
il pose une question dérangeante, mais argumentée:

Et si, dans certains cas, le cancer résultait d’une suppression cellulaire orchestrée par des agents pathogènes opportunistes, profitant d’un terrain affaibli?

Sans prétendre remplacer le modèle actuel par un autre dogme, cette approche invite à:

  • regarder le terrain métabolique (mitochondries, inflammation, toxiques, déficit énergétique) autant que le génome;
  • considérer l’impact possible de pathogènes et de mécanismes d’adaptation cellulaires complexes;
  • envisager que ce que nous appelons “mutations causales” ne soient parfois que les traces d’un processus métabolique plus profond.

C’est précisément ce changement de focale, du gène vers le métabolisme, qui pourrait ouvrir de nouvelles stratégies complémentaires pour lutter contre le cancer autrement.

Pistes concrètes issues du modèle “cancer, maladie métabolique”

Soyons clairs: rien de ce qui suit ne doit être mis en place sans échange avec l’équipe médicale ni à la place des traitements oncologiques classiques.

En revanche, si l’on prend au sérieux l’idée de “cancer, maladie métabolique”, certaines pistes deviennent logiques à explorer comme compléments ou axes de recherche.

Cancer maladie métabolique: tuer la tumeur en arrêtant de l'alimenter

1. Cétose nutritionnelle et restriction du glucose

Si les cellules cancéreuses sont fortement dépendantes du glucose comme carburant fermentescible, une question se pose naturellement:

Que se passe-t-il si l’on diminue drastiquement la disponibilité du glucose pour la tumeur, tout en nourrissant correctement les cellules saines?

C’est là qu’intervient la cétose nutritionnelle:

  • alimentation très pauvre en glucides,
  • apport suffisant de bons lipides,
  • production de corps cétoniques par le foie.

Les cellules saines disposent de mitochondries fonctionnelles capables de brûler les corps cétoniques comme carburant.
Les cellules cancéreuses, en revanche, semblent beaucoup moins flexibles et restent coincées dans le mode fermentaire (glucose, glutamine).

Dans plusieurs modèles animaux, l’association:

  • restriction glucidique,
  • cétose nutritionnelle,
  • et ciblage métabolique complémentaire

a déjà montré une réduction de la croissance tumorale avec une toxicité bien moindre que celle de nombreuses chimiothérapies classiques.

Nous ne sommes pas encore au stade d’un protocole médical standardisé pour l’humain, mais la logique métabolique est cohérente.

2. Cibler la glutamine: l’autre “talon d’Achille” énergétique

La nouveauté majeure de l’étude présentée dans la vidéo, c’est la mise en lumière de la glutamine comme second carburant fermentescible essentiel.

Cela ouvre plusieurs pistes:

  • développer des médicaments capables de bloquer l’utilisation de la glutamine par les cellules tumorales ;
  • combiner cette stratégie avec la restriction glucidique, pour frapper simultanément les deux carburants principaux ;
  • adapter l’alimentation (sous contrôle strict) pour éviter de “sur-alimenter” les voies glutaminergiques.

Dans les modèles animaux, quand on:

  • limite le glucose,
  • bloque la glutamine,
  • et place l’organisme en état de cétose nutritionnelle,

on observe souvent une réduction massive de la tumeur, avec beaucoup moins d’effets secondaires que les traitements très toxiques.

Ce n’est pas encore une routine clinique, mais une voie de recherche très sérieuse, cohérente avec l’idée de cancer, maladie métabolique.

3. Travailler le terrain métabolique global

Penser le cancer comme maladie métabolique, c’est aussi cesser de le découper en organes isolés pour regarder le terrain:

  • état des mitochondries,
  • niveau d’inflammation chronique,
  • exposition aux toxiques (polluants, métaux lourds, perturbateurs endocriniens),
  • qualité du sommeil et gestion du stress,
  • activité physique régulière (qui améliore la flexibilité métabolique),
  • statut en micronutriments essentiels (vitamine D, magnésium, iode, sélénium, etc.).

Tout ce qui améliore la capacité de la cellule saine à:

  • produire de l’énergie propre (ATP) efficacement,
  • gérer le stress oxydatif,
  • maintenir un ADN stable,

contribue, potentiellement, à rendre l’environnement moins favorable à la prolifération des cellules cancéreuses.

Là encore, il ne s’agit pas de “recettes miracles”, mais d’une cohérence globale: si le cancer est en partie une maladie du métabolisme, alors tout ce qui renforce un bon métabolisme cellulaire devient encore plus stratégique.

Cancer maladie métabolique: une nouvelle façon de comprendre le cancer

Une nouvelle manière de penser la lutte contre le cancer

Le message n’est pas: “oubliez tout, la génétique ne compte plus, on va tout soigner avec un régime”.

Ce serait caricatural… et dangereux.

Le message est plutôt:

  • le modèle “cancer, maladie métabolique” apporte des réponses là où le modèle purement génétique piétine;
  • il révèle des talons d’Achille énergétiques : dépendance au glucose et à la glutamine, fermentation, vulnérabilité en cétose;
  • il ouvre des pistes thérapeutiques complémentaires: stratégies nutritionnelles, ciblage de la glutamine, travail sur le terrain métabolique, nouvelles molécules non toxiques visant le métabolisme tumoral.

C’est exactement cette vision que développe Mark Lintern dans son ouvrage, en s’appuyant sur huit années de recherches et une relecture critique de la littérature scientifique récente.

Pour aller plus loin: “Et si le cancer était une maladie métabolique?”

Livre "La cause du cancer, enfin trouvée- Le micro-organisme parasite qui bouscule les théories existantes."

Si ce changement de regard vous intrigue, le livre de Mark Lintern est une étape presque incontournable.

Vous y découvrirez:

  • pourquoi l’hypothèse “cancer, maladie génétique” ne suffit pas à expliquer de nombreux faits cliniques;
  • comment la vision “cancer, maladie métabolique” permet de relier fermentation, glucose, glutamine, inflammation, infections et terrain cellulaire;
  • quelles pistes concrètes de prévention et d’accompagnement peuvent émerger de ce nouveau paradigme (toujours en complément de la médecine conventionnelle, jamais contre elle).

Le livre a déjà été récompensé par plusieurs prix internationaux et salué pour la rigueur de son argumentation.

👉 Découvrez le livre “Cause du cancer, enfin trouvé. Le micro-organisme parasite qui bouscule les théories existantes.” en lisant sa fiche ici.

Si l’on prend vraiment au sérieux l’idée de “cancer, maladie métabolique”, alors la question n’est plus seulement :

“Quel médicament pourra corriger cette mutation ?”

mais aussi :

“Comment retirer à la tumeur les carburants qui la nourrissent, renforcer le terrain, et accompagner intelligemment l’organisme dans ce combat ?”

C’est peut-être là que se joue une partie de la lutte contre le cancer de demain.

Vous avez peut-être déjà testé un autre mode de vie, une alimentation différente, un jeûne, une approche cétogène, une réduction du sucre… ou simplement changé quelques habitudes, avec un impact réel sur votre énergie ou votre santé.
Nous aimerions vous lire.

Avez-vous déjà eu le sentiment que “jouer sur le métabolisme” changeait quelque chose, là où les approches classiques semblaient limitées?
Partagez votre ressenti, votre expérience, même modeste, en commentaire: vos témoignages nourrissent la réflexion, donnent du courage à d’autres lecteurs et participent à ce changement de regard sur le cancer et la maladie en général.

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